Hier à 7 h du mat, toute la famille a embarqué dans le monospace, pour aller  à l’expo de Bordeaux. C’était une expo un peu particulière, nous étions avec notre copine, Mylène, l’éleveuse des Hauts du Moulin, productrice de Cadix et d’H’Alhambra. Nous étions contents, Pierre et moi de la retrouver. Mais, nous n'étions pas les seuls : Cadix lui a tout de suite sauté dans les bras. C’est étonnant, car notre toutoune  montre rarement autant d’enthousiasme, mais à chaque fois qu’elles se rencontrent, Cadou lui manifeste toujours sa joie. La Pestouille l’a bien sûr reconnue également, mais plus réservée, certainement intimidée par le bruit, les aboiements qui résonnaient dans le parc des expositions Bordeaux, elle lui a fait la fête plus discrètement.

 Malheureusement, dans un tel lieu, il est difficile de prendre des photos, elles sont toutes noires malgré le flash.

 De plus, Cadix et H’Alhambra devaient se présenter en paire. Mais à 17 h, il y avait avant leur passage, encore plusieurs jugements, nous ne sommes pas restés, car nous n’aimons pas rouler de nuit, tant pis ! Ce sera pour une autre fois.

 Notre amie Mylène avec son champion, Helsinki du Puits de Chanteins a remporté le Cacib et a fini meilleur lab de l’expo. Bravo à elle !!

 Ensuite, sa femelle Ianouk des Hauts du Moulin s’est classée 2^ème excellente en classe intermédiaire.

 Quant à notre P’tite Pestouille, H’Alhambra des Hauts du Moulin, elle a fini 4^ème excellente, en classe ouverte.

 Voici, les commentaires du juge, M Goubie, la concernant :

En conclusion, ce fut une bonne journée, pour nous : notre lolita parmi tous ces beaux labs s’est classée, et nous avons passé un bon moment avec notre copine, et rencontré des passionnés de retrievers !

Après la visite des carrières, nous voulions voir le lavoir du bourg. (Vous connaissez maintenant l’intérêt que j’ai pour eux !).

C’est un ensemble imposant formé de deux bassins couverts, séparés par un égouttoir.  Ils sont alimentés par une fontaine munie d’une pompe. Il possède 4 pierres à laver.

La toiture à deux pans de ce lavoir, couverte de tuiles plates est soutenue par  8 piliers en bois.

A l’extrémité un long égouttoir sépare le lavoir à linge d’un lavoir à chevaux, précédé d’un petit abreuvoir.

Les filles qui avaient fait leur promenade aux carrières sont restées dans la voiture, nous ne voulions pas qu’elles plongent ! Nous les connaissons parfaitement nos p’tites nanas, et savons de quoi elles sont capables !! Arrivées à la maison, elles ont eu le temps de se décontracter dans le jardin.

Nous voici repartis en balade dans la région de Cognac. Ce ne sont pas les vignes que nous sommes venus voir, mais un petit village appelé St Même les Carrières. Les carrières de ce village charentais produisaient de la pierre de taille.  Elles étaient exploitées dès le 12^ème siècle : on a trouvé trace de leur utilisation, dans la construction de différentes églises de Charente.

Jusqu’au 17^ème siècle l’extraction de la pierre se faisait à ciel ouvert, ensuite, elle s’est faite dans des carrières souterraines.

Une loi définissant des règles de travail est instaurée en 1810. Elle est peu respectée et les accidents se multiplient. En 1830 une partie s’écroule en janvier, une autre en décembre, le tout sur 1 hectare. En 1848, une galerie où l’exploitation était pourtant interdite s’effondre  également provoquant 9 morts : 6 hommes et 3 enfants.

Un témoignage de 1922 nous parle d’embauche à 12 ans d’apprentis.

Jusqu’au début du 19^ème siècle, les hommes de cette région étaient à la fois agriculteurs et carriers. Vers 1900 il y avait 50 entreprises occupant environ 120 personnes. La dernière société a fermé en 1975, elle n’employait plus que 8 carriers et 15 tailleurs de pierre.

Un mémorial  taillé dans la pierre a été réalisé sur l’esplanade des Caves Noires par un enfant du pays, Jean-Christophe Chatagnon, pour rendre hommage aux carriers.

Lors de notre  article relatif à une prévention morsures  faite au  centre de loisirs de Mouthiers, avec Aurélie et Dusty, j’avais écrit que Cadix était ménagée car elle devait le jour suivant, se rendre à l’hôpital où elle serait sollicitée.

Plusieurs aminautes m’ont alors demandé des précisions sur l’état de santé de Cadou. Notre Cadix n’est pas souffrante, pas d’examens  pour elle, c’est juste que le lendemain de notre intervention à Mouthiers, elle  devait se rendre avec moi, visiter les Anciens de l'hôpital de Barbezieux et le PASA, unité, où certaines personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer viennent de temps à autre, passer la journée.

Nous avons commencé par cet accueil de jour. Nous y avons rencontré deux malades que nous ne connaissions pas. La dame n’a pas fait attention à notre chienne, par contre le monsieur était ravi, je n’ai flouté qu’une partie de sa tête. Je voulais laisser apparaître, le large sourire, qui illuminait son visage. Cadix lui a fait remonter de bons souvenirs d'antan !

Ensuite, nous sommes allés à l’étage juste dire bonjour à l’atelier de couture A l’entrée, plusieurs personnes venaient pour encourager les travailleuses ! Là encore, la bonne humeur était présente !!!

Nous avons terminé par quelques visites en chambre, nous sommes allés nous présenter à de nouveaux arrivants. Nous avons fait une photo qu’Annie, notre animatrice leur remettra  en souvenir de notre passage. J'ai présenté notre binôme, et les résidents nous ont parlé comme ils le font souvent des chiens qu'ils avaient eu par le passé, et de ceux que possédaient leurs enfants. Nous sommes invités à repasser lors d'une prochaine visite, ce que nous ne manquerons pas de faire avec toujours le même plaisir !

Comme beaucoup de nos compatriotes aujourd’hui, nous étions « Charlie ». Cela signifie que nous étions en colère, révoltés, depuis le massacre  perpétué dans les locaux de Charlie Hebdo, ainsi que dans l’hyper kacher de Paris. Nous voulions dire notre colère et soutenir les familles de disparus.

Je ne lisais pas ce journal satyrique, je peux même vous avouer que certains articles me choquaient, mais quand même où allons nous ? Pourquoi tant de haine. ?

 Cet après-midi, le peuple de France, presque toute tendance politique confondue, s’est réuni dans de grands rassemblements citoyens, pour un ultime hommage.

Nous avons choisi d’aller dans le petit bourg de Mareuil. Nous y allons régulièrement visiter les résidents de la Maison de Retraite. Nous avons assisté à une courte cérémonie, à l’hôtel de Ville, suivie d’une minute de silence.

Puis, les participants ont pu déposer dans un petit kiosque, des fleurs, des crayons, des croquis.

Cette émouvante manifestation s’est terminée au monument aux morts, nous avons chanté tous ensemble « la Marseillaise ».

Nous terminerons cet article, par un dessin emprunté à Zep, pour dire adieu à ces journalistes, ces dessinateurs, et toutes  les autres victimes.