Ce lundi de Pentecôte, journée tranquille pour la Chocolat’team et leurs maîtres. Comme sortie de l’après-midi, nous avons emprunté, une partie du chemin Louis 13, un sentier aménagé de notre commune.

Tous les lieux intéressants à visiter à Villebois sont matérialisés par un clou en bronze orné d’une cornuelle. Vous vous souvenez n’est-ce pas, nous en avons déjà parlé, de "notre gâteau". Il est très présent le dimanche des Rameaux, qui est aussi chez nous la fête de la cornuelle.

Voici ce sigle représenté sur une pierre du chemin.

Ce sentier est nommé « chemin Louis 13 » pour rendre hommage au roi du même nom. Invités par le duc d’Epernon, gouverneur de l’Angoumois et propriétaire du château, le souverain et sa jeune épouse, Anne d’Autriche, mariés le 24 novembre 1615 passèrent  la nuit du 28 décembre 1615 dans notre cité, avant de repartir pour La Rochefoucauld. Plus de 5 000 hommes avaient été rassemblés pour protéger et recevoir les souverains.

Nous voilà partis ! H’Alhambra est libre, on sait qu’elle ne va pas s’éloigner et qu’elle reviendra si on l’appelle. Pour Cadou, c’est beaucoup moins sûr, alors nous préférons lui laisser la grande longe, surtout qu’il y a des traces de gibier dans l’herbe !

Vous me voyez le plus souvent avec Cadix, mais là, je pose avec ma p’tite Pestouille !

Les mêmes, de plus près, avec les rides !!! Enfin pas pour toutes les deux ! 

Tiens, on est espionné, et suivi.

L’herbe est épaisse, bien grasse, Pierre pensait que l’été dernier, il existait ici un chemin qui menait à une fontaine tout en bas de la colline.

Non, là, il est plus prudent de rebrousser chemin, même si HA a la longe également, d’ailleurs, c’est l’heure du repas des miss !!!

chez nous la fête de la cornuelle. 

Il faisait beau dimanche dernier, toute la famille a embarqué dans le monospace pour une promenade dans le pays des vignes.

Nous sommes allés en pleine campagne, voir l’abbaye de Châtres, majestueuse, perdue au milieu des vignes et des bois, classée monument historique depuis 1948.

(photo prise sur le web)

Le bâtiment était fermé, c’est de plus une propriété privée. Nous avons beaucoup aimé sa façade à arcatures, ajourée par un arc polylobé, son portail avec des motifs sculptés ornant des frises.

Ensuite, nous sommes arrivés, par hasard, devant le beau dolmen de Garde-Epée  situé à quelques kilomètres de l’abbaye. Son entablement est composé de deux pierres supportées par 5 autres pierres de deux mètres de hauteur. Il date de l’époque néolithique et a été classé monument historique en 1926.

Le voici sur ces deux faces.

C’est avec la voiture que nous partirons finalement à l’assaut de deux beaux lavoirs. Nous irons dans des hameaux voisins pour les trouver.

Voici le lavoir du Treillis, j’irai seule finalement le « mitrailler ». Pour y accéder il faut descendre un escalier de pierres. C’est un lavoir non couvert, en bon état. Il est composé d’un bassin rectangulaire à deux margelles. Sur le côté, on trouve une pierre à savonner. L’eau arrive par la fontaine, remplit le bassin et s’écoule à gauche en direction du pré.

Nous nous rendrons ensuite voir la fontaine et le lavoir de Nouailles. Le cadre est magnifique : on trouve un grand bassin avec deux pierres à laver. L’eau sortant de la fontaine est claire, limpide (les Anciens racontent que cette source n’a jamais tari même durant les étés les plus secs). Ce jour-là elle coule abondamment. A la sortie, l'eau alimente une cressonnière, puis un ruisseau.

La Chocolat’team était bien présente, et notre visite s’est terminée par une belle plongée, dans le cours d’eau, vous vous en doutez !

Notre balade en forêt de la Braconne se termine au bourg de Jauldes. Nous avons parcouru ce petit village et nous nous sommes arrêtés quelques instants à l’église. Elle date de la fin du 12ème et du commencement du 13ème siècle. Elle a été bien restaurée. Nous avons vraiment aimé le portail à l’entrée, particulièrement bien décoré.

Par chance, elle était ouverte. A l’intérieur, nous avons trouvé une plaque souvenir, signalant que le Père de la Brosse, enfant du pays, était parti comme missionnaire au Canada. Il y est décédé et y est enterré .

Nous y avons admiré la belle rosace du chœur qui représente la Charité St Martin. C’est un don à la paroisse de l’arrière neveu du Père de la Brosse.

Le tabernacle en bois sculpté est superbe. Il date du 16^ème siècle.

La visite terminée, nous reprenons les filles en attente dans le monospace, et repartons plus loin voir s’il y a des lavoirs à proximité.

Aujourd’hui, c’est un hommage que veut rendre la Chocolat’team à des aviateurs américains survolant la Charente durant la dernière guerre.

Le lundi 19 juin 1944, plusieurs bombardiers B 17 G survolaient notre Charente. Leur principal but était de de bombarder les voies ferrées ou les usines françaises travaillant pour le compte de l’armée Allemande.

A 9h30 du matin, une sourde explosion précédée d’un éclair se produisit dans le ciel tout près de Jauldes alors qu’évoluaient dans le ciel d’autres avions. Un bombardier américain venait d’exploser en plein vol et se désintégrait en provoquant la chute de nombreux débris couvrant une surface de plusieurs hectares de bois et de landes.

La cause exacte de cette catastrophe longtemps ignorée a été connue par la suite : l’explosion a été provoquée par l’attaque d’un chasseur allemand stationné sur la base de Cognac.

On aperçut par la suite 3 parachutes déployés dans le ciel, qui à l’approche du sol disparurent derrière la cime des arbres. Ils ne furent donc que 3 survivants sur les 10 occupants de l’avion. Ils restèrent quelques jours dans une ferme, loin de toute route. Ils furent ensuite récupérés par Londres et purent alors rejoindre les Etats-Unis. 

Un petit monument a été érigé en plein champ et cette « Stèle des Américains » a été inaugurée en présence de toute la population le 20 juin 1945, à la mémoire des 7 disparus. Leur nom a été gravé sur la pierre.

En 1951, les 3 aviateurs survivants sont revenus en France pour rendre hommage à leurs camarades disparus et aussi pour remercier ceux qui les avaient cachés pour leur éviter une captivité certaine.

Nous connaissions cette histoire et nous voulions prendre quelques minutes pour nous recueillir également, devant ces anonymes qui ont perdu la vie pour que perdure la liberté.

Nous retrouvons maintenant les bois et la campagne charentaise  pour d’autres découvertes.