Elle vient d’être malade notre Tornade ! Non ! ne riez pas, Ninya a attrapé le « syndrome de la queue morte », c’est bénin, mais très douloureux, et ça lui arrive de temps en temps. (au moins une fois l’an !) 

Ninya porte à l’habitude sa queue fièrement. 

Lundi soir, elle n’était pas bien gaie, et cherchait notre protection en se collant à nous. Lorsqu’elle est ainsi, nous savons qu’elle ne va pas bien. Mais ce n’était pas encore déclaré.

Mardi ça n’allait pas mieux, elle ne se plaignait pas vraiment, le soir elle n’a pu uriner, ne pouvait se coucher correctement. Là nous avons compris : sa queue était pendante, avec une raideur à sa base. Elle avait donc attrapé, comme cela lui arrive parfois, ce que l’on appelle aussi « le brocken tail » ou la « queue morte ». Ce souci semble causé par une inflammation des nerfs de la queue. 

C’est très répandu chez le lab de travail, qui comme Ninya manque de sous-poil. Nous avons remarqué que ça arrive à notre miss, lorsqu’elle nage dans une eau bien froide, lorsqu’elle fait des exercices au froid lors de concours de chasse. Cette fois nous pensons qu’elle est restée dans la voiture un peu trop longtemps, après le concours de cavage que nous avons fait à 20 kms de la maison, concours pour lequel nous n’avions pas pris le c car.

Mardi soir, nous avons donc fouillé dans notre pharmacie « canine ». Il nous restait quelques comprimés de cortisone délivrés lors de sa dernière « queue morte ». Elle a passé une très mauvaise nuit (et par voie de conséquence, moi aussi !) Mercredi matin, elle est allée voir sa véto préférée. Cette fois, elle n’a pas eu de piqûre, la position de la queue était toujours cassée, mais en la manipulant, notre vétérinaire a senti qu’elle était mieux, elle a donc remis un traitement sous forme de pilules en place pour quelques jours, et dès jeudi, la p’tite miss allait mieux. Elle n’avait pas cependant retrouvé tout son entrain au grand dam de Juju qui l’invitait au jeu et ne comprenait pas pourquoi notre Tornade ne démarrait pas au quart de tour !

Nous avons connu cette maladie depuis que nous avons Ninya. Elle y est sujette au moins une fois par an. Nous savons que c’est bénin, que cette douleur temporaire peut se soigner d’elle-même. Ce qui nous ennuie beaucoup, et que nous surveillons, c’est qu’elle se retient pour uriner. Pour toutes ces raisons, nous ne sommes pas inquiets dès que ça la prend, mais pour son confort, nous préférons l’emmener consulter.

 Le 11 Novembre, Juju aura 8 ans. Nous serons sur la route du Lot pour faire deux concours ce week-end là.

Donc, cet article est consacré juste à elle aujourd’hui. Je veux dire ici tout le bonheur qu’elle nous donne, par sa joie de vivre, parce qu’elle n’est pas compliquée, elle est toujours contente !

Que de chemin parcouru depuis son arrivée à la maison !!

A l’élevage, elle a appris les codes canins avec les autres chiens,  à marcher en laisse, à être propre. Son principal rôle était d’être maman.

Nous avions besoin que Juju soit notre chienne de médiation d'un contact facile avec les malades, les personnes âgées, les enfants.

Au départ, elle a assisté aux séances, a dit bonjour à quelques résidents, puis elle patientait à l'écart avec l’un de nous, pendant que Ninya faisait des exercices d’obéissance ou de chasse. Elle pouvait ainsi récupérer. Nous nous sommes aperçus très rapidement, qu’avec sa douceur, son envie d’être chouchoutée, sa manière tranquille, bien dans ses pattes, ne redoutant rien, elle allait vite progresser et devenir une parfaite médiatrice, comme l’étaient Cadix et H’Alhambra. 

Puis, elle a  appris à monter sur un tabouret pour être plus accessible aux personnes en fauteuil roulant. 

Ensuite, elle a accepté le brossage des résidents, avec toujours l’un de nous deux à ses côtés, pour « vérifier la manœuvre » et aussi pour la rassurer et intervenir si nécessaire mais notre Blondinette dès le début a apprécié le coiffage.

Son maître lui a appris quelques petits exercices d’obérythmée qu’elle a mis du temps à assimiler. Si un chiot comprend rapidement, c’est plus difficile pour un chien adulte ! Pierre a persisté, et ma foi, elle se débrouille très bien !

Maintenant, elle a pris du métier : tout comme Cadix, elle n’a pas peur de pousser de son nez une main, mettre sa tête sur la poitrine d’un malade qui « est dans son monde » pour le faire réagir, indiquer qu’elle est bien là ! et ça marche les ¾ du temps !

Ce n’est pas tout ! Nous l’avons mise à la recherche de truffes. Elle participe aux concours, mais comme je vous le montre souvent, à son rythme ! Donc, c’est très confortable pour Pierre : il n’a pas le stress il sait de toute façon, que le chrono ne va pas être terrible. 

Cependant, nous sommes contents de la voir toute fière partir sur son carré avec son maître, et de constater sa joie quand elle trouve une truffe !

De plus, Ninya est ravie d’avoir une copine vive qui partage ses jeux, les deux se respectent, s’entendent parfaitement !

Alors Juju, merci pour tout ce que tu es, ce que tu nous apportes, avec un peu d’avance, Bon Anniv’ ma belle Blondinette.

Nous étions toute cette fin de semaine, dans le Berry, plus précisément à Aubigny sur Nère, la cité des Stuarts. 

Tout à côté du lavoir, il y avait un panneau, avec ce conte de Jean Louis Boncoeur dont on a commémoré en 2011 le centenaire de la naissance. Il a laissé dans la mémoire de plusieurs générations de berrichons le souvenir d’un conteur patoisan qu’il a incarné sur de nombreuses scènes de spectacles locales.

Cela m’a bien amusée….. Je vous le livre.  Bonne lecture.

Su l’chemin du lavoir.

Depuis que notre p’tit curé est entré à l’hospice, j’avens son remplaçant, un p’tit vicaire tout neuf : un abbé régiment, un abbé-clésiastique qui s’apillone.

Grousse moto, blouson vert, chemise à carrieaux, complet veston anthracite.

Il ne connait pas le latin, ni son Pater Noster, mais dame, il sait chanter les vêpres sur la guitare et vous sortir un braume qu’est pas piqué des vers.

Il dit qu’vieux Pape est plus dans le coup, prêche la bagarre et raconte aux gamins que faut marier les curés. Pis, il se vente à tout le monde qui veut bien l’acouter, qu’au lieu de pleurer au ciel lui, il conteste à terre.

Oui, enfin ! Tout ça c’est bien joli, mais sur le plan de la commune, il n’est pas trop d’équerre, il connaît pas nos habitudes, et ça c’est ch’tit par exemple !

Du temps de notre ancien curé, les femmes, quand elles avaient pêchées sous le « 6^ème commandement »….. C’est des affaires qu’arrivons aux femmes coumme aux demoiselles. Au lieu de confesser la chose ouvertement : " j’ai fait cocu mon homme, entre l‘Pierre ou ben l’Gus » elles y disaient, d’accord avec lui coumme de juste….

« Mon Père, j’ai glissé sur le chemin du lavoir ».

C’était convenable, c’était convenu. Fallait le savoir, mais avant de le savoir, fallait d’abord qu’on l’apprenne !

V’la le jeunot, en place à la veille des Rameaux. Pour faire leurs Pâques, pardi, toutes les femmes s’en vont à confesse. Et pis dame, c’est avec les mêmes mots. Oh, sacrées comédiennes, qu'elles confessent d’avoir pêché pour l’Amour du prochain !

A longueur de journée, l’malheureux p’tit chrétien entendait dire….. « mon Père, j’ai glissé sur le chemin du lavoir »

Il donnait l’absolution, faute de savoir, mais à la longue, ça le travaillait ! Et comme les femmes y faisaient quasiment tous les jours la culbute, il vint trouver notre maire et dit à la minute ce qui le tracasse, faute de ce chemin trop glissant.

« Monsieur le Maire, votre commune, elle risque un accident ! Partout dans vos sentiers, on dérape et on bute, mais y’en a un surtout « le chemin du lavoir » qui doit être si impraticable, que les femmes y glissont quasiment tous les soirs. C’est dangereux, faut y mettre des cailloux et du sable pour que ça coule pas tant ! »

Le Maire dit : « oh ! C’est pas grave, ça craint guère qu’elles se blessent en tombant ! »

Le prêtre : «  Pas grave ! Ah Monsieur le Maire, je crois au contraire que c’est grand temps qu’on s’en occupe et vite ! Parce qu’enfin, faudrait voir à garantir les femmes. Il y a la vôtre, cette semaine, sept fois, qu’elle a glissé sur le chemin du lavoir ! »

Bonsoir les amis, le blog de la Black and White team sera en pause, cause vacances pour nous, et divers concours pour les « filles » dans la région Parisienne, puis la Loire, et enfin le Centre. Bien sûr, nous en profiterons pour faire un peu de tourisme.

 Nous vous retrouverons début juin.

Durant deux années, notre village n’a pu fêter sa cornuelle le jour des Rameaux.  Comme beaucoup de manifestations, elle a été victime du coranavirus, donc annulée elle aussi. En 2022, les charentais étaient contents de la retrouver, même si elle a été avancée d’une journée, élection présidentielle oblige !

De cette pâtisserie rustique d’origine poitevine, Villebois-Lavalette en revendique la paternité depuis le début du 20^ème siècle. Jean Moreau vint s’installer dans notre commune vers 1900, après un tour de France qui dura 7 ans. On pense que c’est probablement de cette période voyageuse que notre boulanger ramènera sa recette qui deviendra l’emblème de notre village et sera désormais fêtée aux Rameaux. Depuis sa création, ce gâteau a évolué et se décline en plusieurs modèles : pâte sablée, pâte feuilletée fourrée chantilly ou crème diplomate.

Par le passé, à la fête des Rameaux, on la glissait dans un brin de buis béni puis on la dégustait après la messe. On dit que les pèlerins de St Jacques de Compostelle les portaient en collier pour s’en nourrir en chemin. Certains disent aussi que sa forme triangulaire représenterait la Trinité par ses 3 angles (le Père, le Fils et le Saint-Esprit). D’autres y voient d'anciennes traditions païennes  : quand la nature revit, la cornuelle serait symbole de fécondité. Ainsi, notre gâteau percé en son centre évoquerait « un triangle de volupté ».

Comme la plupart des Villeboisiens et beaucoup de charentais, nous avons participé à la fête le samedi après-midi. Nous avons visité la braderie, et les stands des exposants (différents tableaux peints – bijoux artisanaux – produits locaux). Les enfants n’étaient pas oubliés : manèges et plusieurs activités étaient là pour eux. 

A 15 h, le rameau a été béni sous nos vieilles halles, puis un groupe celte a donné un concert.

En fin d’après-midi, a eu lieu la procession de la cornuelle géante dans le village. Nous l’attendions tous devant la boulangerie, et cette coquette se faisait attendre !

Précédée des musiciens, elle a fait le tour du village, applaudie par tous les spectateurs 

Elle est revenue sous les halles, et après les courts discours du Député, du Maire et de la Présidente du Comité des fêtes, fut découpée, distribuée aux spectateurs avec le verre de l’amitié.

Nous étions tous contents de retrouver notre fête traditionnelle !