Mon souhait en me rendant en Alsace, c’était de voir des cigognes. Il n’y en a pas en Charente, donc, j’étais fermement décidée de passer un moment auprès d’elle. Ce qui m’intéressait en fait, ce n’était pas de les découvrir dans un parc, mais plutôt de les observer lorsqu’elles évoluent de manière naturelle dans les villages et la campagne alsacienne.

Mais que nenni ! en octobre, elles étaient déjà parties !

Nous logions au camping d’Eguisheim, et là, tout à côté, quelques-unes vivent dans un enclos, créé et géré par l'Association Les Amis de la Cigogne. Faute de mieux, nous nous y sommes rendus et nous avons pu approfondir un peu nos connaissances sur cette population, grâce à d’intéressants panneaux sur le sujet.

Il est expliqué que trop peu de cigognes reviennent de migration (moins de 10%). Pour y remédier, un programme de réintroduction a été mis en place. La région a donc créé des centres de réintroduction. Grâce à ce programme, les cigognes sont mises en enclos pendant leurs 3 premières années. Ensuite, elles sont relâchées et restent en Alsace car elles ont perdu leur instinct de migration. Bien nourries, elles supportent sans problème, l’hiver alsacien.  .  Cependant, malgré tout le travail entrepris, nous n’avons vu aucun spécimen en pleine liberté.

J’ai lu également que les nids dont le diamètre varie entre 1m20 et 1m40 pèsent près de 500 kgs. Ils sont composés de bouts de bois et de déjections, la cigogne tasse mais n’enlève rien. 

 Il est précisé que parfois, on a besoin de l’aide d’une grue pour enlever certains nids, notamment sur les clochers d’églises pour éviter un éboulement à cause du poids. Hé, attention Eguisheim !

Comme nous ne bougeons pas beaucoup durant cette période de vacances, nous nous rendons parfois à quelques marchés nocturnes de Producteurs de Charente.

Le concept est tout simple : viennent à ces marchés, labellisés par les Chambres d’Agriculture, des producteurs locaux, tous engagés au respect d’une chartre de bonnes pratiques. Il s’agit de produits de la région, et aussi des spécialités du crû (souvent chez nous, la cagouille charentaise est à l’honneur et remporte un franc succès).

Le 9 Août, nous sommes arrivés vers 19 h sur la place du village de Nonac où se déroulait la manifestation. Les habitués, ainsi que des touristes étaient déjà amassés aux différents stands pour faire leurs emplettes mais aussi pour choisir ce qu’ils désiraient consommer sur place.

Le bar était aussi très prisé.

A ces marchés, il ne faut emmener que les assiettes, verres, et couverts. Des tables et des chaises sont mises par le Comité des fêtes, on s’installe sur les grandes tables. Ca se passe toujours dans la bonne humeur et la convivialité.

Tout y est bien organisé. Des bénévoles se chargent de nous faire cuire les pièces de viande, les saucisses achetées.

Nous étions venus retrouver des copains, nous avons dîné et passé une très bonne soirée, ce jour-là en Charente, la soirée était belle, mais pas étouffante.

9H du matin, le soleil est déjà là, il y a un peu d’air encore. Nous en profitons pour embarquer la meute dans le monospace, et hop ! c’est parti pour une promenade avant que la chaleur s’installe. 

Voici un des chemins que nous empruntons parfois, mais là pas question, l’herbe l’a envahi, il va falloir attendre que l’équipe chargé de son entretien passe !

Tant que nous sommes là, une photo de nos 3 Cérès, nos déesses à nous des moissons, s’impose !

Quelques 500 mètres plus loin, nous allons dans notre autre coin de promenade, chouette ! notre cantonnier est passé, les sentiers sont tous très propres. Les filles s’engouffrent vite dans un.

Ici, pas de laisses, de contraintes, tout le monde s’amuse à sa façon, souvent les chocos cherchent leurs fameux mulots ou marchent ensemble, et la Tornade, fait des parties de balle endiablées avec l’un de nous.

Mais, le temps passe vite, on sent la chaleur arriver, avant de reprendre la route une tournée générale est très appréciée.

Allez un dernier petit tour dans la campagne pour photographier les tournesols en fleurs et c’est retour à la maison !

Souvent vous voyez nos toutounes sur le blog : normal me direz-vous puisqu’il a été ouvert pour Cadix au départ, puis le temps passant pour ses « sœurs » arrivant chez nous.

Pourtant, il nous arrive de prendre du temps juste pour nous. Ce jour-là par exemple, nous les avons sorties le matin, puis l’après-midi elles sont restées à la maison, et nous, nous sommes partis faire une balade pédestre avec nos amis.

Autour de Ronsenac, un chemin de rando, a été réhabilité, notre copain a participé à ce travail avec d’autres bénévoles et tout au long de la promenade, il nous a expliqué les travaux entrepris. Il a fallu recréer le sentier quand il n’existait plus, débroussailler, pour qu’il soit facilement accessible à tous, ramasser les branchages, et enfin signaler par une bombe orange au sol, les racines d’arbres, les grosses pierres qui dépassaient (un sacré boulot tout ça !!).

Nous sommes partis vers 17 h faire l’itinéraire de 7 kms environ. Nous traversons tout au long des petits hameaux inhabités. Certaines maisons tombent en ruine et sont envahies de lierre, mais d’autres sont en parfait état et accueillent des visiteurs l’été.

Nous avons longé un beau logis toujours habité : le logis de Bernac.

Au loin, on aperçoit Villebois-Lavalette, avec le château de Mailleberchie.

A mi-chemin, nous sommes arrivés au dolmen.

Puis, nous nous sommes enfoncés dans les bois, c’était très agréable.

N’est-ce pas Pierre ?

Avant de quitter l’ombre et la douceur de la forêt une petite halte s’impose.

Pour terminer la boucle, le sentier longe les prairies, pleines en ce moment d’orchidées sauvages.

Depuis quelques années, dans notre région, certains agriculteurs se sont lancés dans la culture du pavot somnifère. Ces gros coquelicots blancs et violacés sont magnifiques ils attirent vraiment l’œil.

Notre quotidien local « la Charente Libre » leur a consacré un article en 2013. Il nous est expliqué que ce pavot est cultivé en Charente pour le compte de l’industrie pharmaceutique qui en tire de la morphine.

Les exploitants agricoles locaux ont été interviewés. Ils assurent que le revenu produit est plus intéressant qu’une culture traditionnelle de tournesols. C’est plus rémunérateur, et moins contraignant. Les agriculteurs reçoivent la semence, assurent la culture, et n’ont pas à s’occuper de la moisson qui est faite par le laboratoire avec son propre matériel.

L’article précise également que cette culture est très encadrée. Pendant la période de floraison, les champs sont surveillés par les gendarmes, les plantations leur étant systématiquement déclarés. 

En tout cas, moi j’aime beaucoup voir ces champs blancs et violets dans ma campagne villeboisienne. Je me suis approchée très près pour les photographier. Vous aimez vous ?